Pour cette cinquième rencontre « J’irai débattre près de chez vous », nous avions choisi le Lavoir moderne (construit vers 1875). Ce n’était pas anodin. Nous étions au cœur même d’un quartier historique du Paris populaire. D’ailleurs on aurait pu croiser le regard aigu d’Émile Zola qui décrit parfaitement l’endroit dans l’Assommoir alors que le Lavoir résonnait encore des battoirs des lingères. Aujourd’hui, les cintres accueillent les spots. Un théâtre ! Ce dimanche 17 mars, le crachin de mars, un peu tiède, n’a pas découragé les participants, Parisiennes et Parisiens et même des travailleurs habitants en banlieue mais requis pour le week-end.
L’échange était sans filtre, convivial mais direct. Une fois encore, en amorçant l’écoute des un.e.s et des autres, le diagnostic tient en quelques mots: logement, transport, climat, entraide, dialogue, incivilité…Que faire ?
Autant les jeunes que les adultes, toutes et tous notent que la ville, si belle soit-elle, est plutôt chiche en matière d’accueil, d’écoute et de soutien des plus démunis. Le constat est rude. On souligne les difficultés rencontrées pour accéder aux structures associatives ou municipales pour accompagner les personnes précaires, jeunes et vieux.
Une fois encore, les incivilités qui se multiplient inquiètent. Comment y parer ? Le racisme aussi est de plus en plus préoccupant.
Alors on liste les besoins au premier desquels le logement. Pour toutes et tous, jeunes et vieux. Rapprocher son domicile du lieu de travail ou d’étude n’est pas neuf mais y répondre reste une urgence. La ville peut-elle seule avancer des solutions ? Sans doute pas. Le rôle des entreprises est rappelé. Notamment pour une proposition avancée dans la salle ; contribuer à faire de la gratuité des transports une réalité alors que les changements du climat s’amorcent sérieusement dans Paris.
Propreté des voies et des rues du 18e arrondissement. Le civisme doit s’imposer. Question de pédagogie dès l’école, dit-on. Certains proposent que les élus organisent des petites rencontres de terrain avec les riverains et les personnels de nettoyage. Définir, distinguer les tâches différentes des services. C’est une idée.
Quel sera l’avenir de la ville ? "Avant de penser à demain, il faut penser à aujourd’hui". Tout le monde approuve. Quelle que soit sa place, chacun est concerné par les questions du climat. Il faut jouer “collectif”, penser, échanger, œuvrer ensemble, habitant.es, usager.e.s de la Ville et tous les acteurs concernés, élus, secteur privé, services publics, chercheurs…
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