Rendez-vous à Paris-Centre, à deux pas de l’animation de la rue Montorgueil pour ce nouveau rendez-vous “j’irai débattre près de chez vous”, accueilli par le Centre Social La Clairière.
Rendez-vous en cercle, pour discuter avec les adultes, pendant que les enfants installés à une table discutent également de leurs préoccupations et de leurs besoins, et dessinent la ville de leurs rêves.
Un quartier agréable à vivre, mais encore trop peu vert et où il reste difficile de se loger et d’élever des enfants
Un résident a exprimé son bien-être dans le quartier, mais a soulevé des préoccupations majeures liées au logement et à la garde des enfants.
Les résidents ont souligné le manque d'espaces verts et d'aires de jeu à Paris Centre, avec des problèmes spécifiques aux Halles où la présence d’usagers de drogues et de sans-abri inquiète les parents.
La Mairie justifie l'absence de nouvelles plantations d'arbres par des contraintes techniques, ce qui est perçu comme une excuse peu convaincante par certains.
Il a été noté une inégalité dans l'accès au logement social, avec une perception de favoritisme pour certains quartiers. Une résidente a partagé son expérience positive d'avoir obtenu un logement dans le 1er arrondissement, mais reconnaît que cela relève de la chance. Il est crucial de créer plus de logements pour répondre à la demande croissante.
Les activités sportives pour enfants sont souvent trop chères, avec un manque de terrains et d'éducateurs disponibles.
Il est important de revoir les horaires de travail pour permettre aux parents de s'occuper eux-mêmes de leurs enfants. Des espaces adaptés pour les enfants doivent être créés pour faciliter leur intégration et leur sentiment d'appartenance.
Des difficultés liées au racisme et aux discriminations - le risque d’un Paris à deux vitesses
La réunion a mis en lumière une augmentation visible du nombre de sans-abri, y compris des familles, même dans Paris Centre. Les résidents perçoivent une croissance des inégalités et de la misère, avec une indifférence croissante de la part des pouvoirs publics et des citoyens.
Certains résidents ont noté une persistance du racisme dans le 2e arrondissement, notamment pour les enfants nés en France de parents étrangers. Ces enfants rencontrent des difficultés à trouver des stages ou des emplois en raison de la méfiance des employeurs.
Le manque de mixité et la ghettoïsation ont été soulignés, notamment lorsque des groupes homogènes se forment par appartenance ethnique. Il est reconnu qu'il est difficile de vivre ensemble en raison des différences culturelles, mais il est crucial de créer des espaces communs pour favoriser l'intégration. Des espaces comme la Clairière devraient voir leur rôle renforcé.
Les participant.es appellent à encourager la mixité sociale et culturelle, notamment dans les écoles, pour que les parents laissent leurs enfants dans les établissements publics et pour créer des liens entre les différents groupes de femmes grâce aux enfants. Il faut éviter de réduire les gens à une seule appartenance pour favoriser la création de liens sociaux.
ils se rejoignent enfin pour promouvoir l'empathie et l'éducation pour renforcer le civisme et améliorer les relations entre Français et étrangers.
Communication et civisme pour que chacun.e se sente responsable de son environnement et du bien être de toutes et tous
Il a été observé un manque de communication dans les transports en commun, où les passagers ne se parlent pas, et une diminution du civisme, avec des comportements inadmissibles comme le refus de laisser les gens entrer ou sortir des trains.
Le manque de propreté est un problème récurrent, comparé à des arrondissements plus riches comme les 8e et 16e, qui sont mieux entretenus. La perception est qu'il existe deux Paris : un Paris propre et riche, et un Paris plus pauvre et sale.
Le bruit nocturne, surtout les vendredis soirs, est une nuisance notable dans le Centre de Paris malgré le triple vitrage des fenêtres. L'insalubrité est exacerbée par les déjections canines et la présence de rats, avec un manque d'infrastructures pour gérer ces problèmes.
Les résidents ont remarqué une baisse générale du civisme et du respect des autres, attribuant cela à une incapacité de l'État à gérer ces comportements.
Agir sur la saleté et la sécurité nécessite une responsabilisation individuelle combinée à des actions de la Ville.
Ces discussions ont mis en évidence les défis importants auxquels sont confrontés les résidents du Centre de Paris et la nécessité d'actions concrètes pour améliorer la qualité de vie et renforcer la cohésion sociale.
Retrouvez ci-dessous notre podcast avec les mots de conclusion des participants de la rencontre :
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