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Photo du rédacteurParis Collectif

5 novembre 2024, 19h - Rencontre-acteurs des mobilités aux Arches citoyennes (4e)


Paris Collectif a organisé un atelier thématique sur la mobilité quotidienne des biens et des personnes à l’échelle parisienne le 5 novembre 2024. Étaient présents quatorze personnes : des délégués syndicaux (livreurs, taxis, VTC, RATP), des représentants associatifs (piétons, cyclistes, sécurité routière, territoires urbains), une cheffe de projets mobilités au sein d’un think tank, un auteur des mobilités actives et de l’urbanisme et un journaliste spécialiste des transports. Les échanges ont permis d'identifier plusieurs points de discussion majeurs.


Les participant•es de la première rencontre acteurs

Plusieurs remarques ont été formulées sur le diagnostic citoyen de Paris Collectif, notamment sa segmentation par moyens de transports qui ne reflète pas les interactions entre ceux-ci ni la nécessité de discuter collectivement des enjeux transverses tels que le partage équitable de la voirie. L'agrégation des mobilités “douces” est également questionnée ; il conviendrait selon plusieurs acteurs de distinguer plutôt mobilités “actives” et “passives”, voire “discrètes” et “encombrantes”. Enfin, le diagnostic n’aborde pas la question préalable du besoin en mobilité.


La gouvernance de l’organisation des mobilités parisiennes a été largement débattue, avec une critique notamment de la multiplicité des acteurs décisionnaires (ville, région, préfecture) complexifiant la mise en œuvre des projets ainsi qu’un manque d’écoute à l’égard des corps intermédiaires. Un participant souligne ”[qu’]on voit bien que chacun est dans sa logique”. La nécessité de réelles concertations avec tous les acteurs autour de la table et d'une vision plus cohérente a été soulignée, en particulier concernant les travaux d'aménagement et leurs impacts sur la circulation. Enfin, un participant s’est dit extrêmement inquiet vis-à-vis du risque de la privatisation de la RATP et l’ouverture à la concurrence de son réseau. 


“La ZTL, on a l’impression qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion” - Un participant


La sécurité routière et la désescalade de la violence entre usagers, en particulier concernant les usagers vulnérables, sont apparues comme des préoccupations centrales. Les statistiques d'accidentologie montrent des disparités importantes entre les différents modes de transport, soulignant selon des participants l'importance du développement d'aménagements adaptés, d’un besoin d’apaisement et d’une meilleure éducation au respect du code de la route. En réponse, le déplacement piéton est envisagé comme fédérateur car “100% des parisiens sont piétons”.


Pour finir, la question de l'accessibilité s'est révélée cruciale. Plusieurs participants ont pointé l’importance d’envisager l’aménagement de l’offre de transport en fonction des besoins des personnes qui en sont le plus dépendantes, au bénéfice de tous les usagers.


Parmi les principales priorités qui ont émergé :

  • Le développement d'espaces de dialogue permanents entre les différents usagers de la voirie permettant une meilleure compréhension mutuelle, la construction collective d’une vision et de solutions pérennes qui ne créent pas de nouveaux conflits.

  • La mise en place d'une "vision zéro" en matière de sécurité routière, inspirée du modèle scandinave, qui considère que les aménagements doivent être conçus pour minimiser les risques d'accidents même en cas d'erreur humaine. Les questions de sécurité des usagers de la voirie et du respect du code de la route, toutes deux importantes, doivent toutefois être traitées de manière distincte. Le sujet de la vitesse maximale autorisée est pointé du doigt comme un facteur de risque majeur.

  • L'amélioration de l'intermodalité, notamment aux points de connexion stratégiques comme les gares, avec une meilleure signalétique et des aménagements plus lisibles. 

  • La facilitation de franchissement entre Paris et la petite couronne, notamment en permettant l’accessibilité des 89 points de connexion du périphérique aux piétons et cyclistes. De même, une meilleure connexion de Paris à sa grande couronne est souhaitée.

  • Bien qu’une majorité des participant·es se soient accordée sur la nécessaire réduction de la part de la voiture personnelle (en gabarit et en nombre) au profit de moyens de transport actifs ou collectivisés (dont taxis et VTC), une modulation des accès selon les usages (covoiturage, véhicules professionnels) et la révision de la politique de tarification du stationnement.


Pour la suite, ces réflexions alimenteront des ateliers de proposition qui débuteront fin janvier 2024. Ces ateliers, ouverts à tou·tes les participant·es du diagnostic citoyen, visent à élaborer des mesures concrètes pour améliorer la mobilité à Paris. Cette démarche participative permettra d'aboutir à des solutions qui répondent au mieux aux besoins et aux attentes des habitant·es, en tenant compte des enjeux de transition écologique et de qualité de vie.


 

Envie de réfléchir à la question des Mobilités au sein de Paris Collectif ? Vous pouvez rejoindre la boucle dédiée : https://chat.whatsapp.com/FuW5GwQrEu9AbiAyURJy2d

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