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4 avril 2025, 19h30 - Atelier citoyen de proposition "Se sentir bien dans la ville" à la Maison de la place des fêtes (19e)

  • Photo du rédacteur: Paris Collectif
    Paris Collectif
  • 4 avr.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 mai

Paris Collectif est un mouvement citoyen qui vise à co-construire un projet écologique, solidaire et démocratique  avec celleux qui vivent Paris. Dans cette dynamique, une série d’ateliers citoyens a été organisée pour imaginer des solutions concrètes pour améliorer la vie quotidienne. L’atelier Se sentir bien dans la ville, qui s'est tenu le 4 avril dernier, a rassemblé habitant·es, représentant·e·s d'associations, urbanistes, militant·es du droit à la ville, travailleur·euses sociaux et collectifs engagés. Ensemble, iels ont partagé une conviction commune : Paris ne sera véritablement habitable que si elle devient une ville à l’écoute de ses habitant·es, inclusive, accessible et adaptée aux réalités sociales et climatiques.


Réinventer les lieux communs pour vivre et agir ensemble

Les participant·es ont exprimé le besoin urgent de créer de nouveaux lieux communs : accessibles, polyvalents, non programmés à l’avance, favorables aux initiatives citoyennes. Ils et elles ont proposé la réquisition de locaux vacants, en particulier ceux appartenant à la Ville, pour en faire des logements d’urgence, des ressourceries, des cafés sociaux, des espaces associatifs ou encore des lieux d’accueil inconditionnels. L’accès à ces lieux doit être facilité, leur gestion confiée à des collectifs, avec le soutien bienveillant de la municipalité. Les participant·es ont aussi imaginé de nouveaux formats : roof tops municipaux, cafés à moins d’un euro, tiers-lieux pérennes mêlant services, solidarité et culture. Iels ont proposé des centres interconvictionnels comme lieux de dialogue entre convictions, croyances, et appartenances, à partir du patrimoine existant.


Transformer les équipements publics et les rendre ouverts

L’usage des équipements existants doit être transformé : écoles ouvertes le week-end, gymnases partagés entre animations et accès libre, parcs accueillant concerts et cinés gratuits, médiathèques co-gérées avec les associations. Les équipements doivent pouvoir devenir lieux de repos, de soin, de refuge, notamment lors des canicules ou des crises. Des partenariats avec les associations permettraient d’en élargir les usages tout en assurant leur bon fonctionnement.


Reprendre l’espace public aux logiques marchandes

Les rues, places et jardins doivent redevenir des lieux de vie non marchands, accessibles à toutes et tous. Les personnes présentes ont proposé de renforcer la régulation de la privatisation de l’espace public et de faciliter les usages spontanés : pratiques artistiques, initiatives locales, rencontres improvisées. Des médiateur·ices seraient chargé·es d’accompagner la cohabitation des usages dans les lieux les plus fréquentés. Les participant·e·s ont proposé une nouvelle génération de mobilier urbain : arbres à palabres, bancs adaptés à tous les âges, kiosques à musique, espaces de jeu, composteurs… Le rétablissement d’une commission municipale du mobilier urbain a, également, été envisagé pour co-construire les aménagements avec les usager·es.


Une ville accessible à toutes et tous

L’accessibilité réelle de l’espace public reste un enjeu majeur. L’aménagement des trottoirs, des escaliers, des jardins doit permettre aux personnes en situation de handicap de se déplacer librement. Les participant·es ont proposé un travail de repérage participatif avec les personnes concernées, et une coopération permanente entre les usager·es et les services de la Ville.


Une ville qui s’adapte aux canicules et au climat

Face aux dérèglements climatiques, Paris doit devenir une ville refuge. Un maillage d’îlots de fraîcheur, avec accès à l’ombre, à l’eau, à la climatisation à moins de 300 mètres de chez soi, a été imaginé. Les lieux refuges devraient être ouverts tard le soir voire toute la nuit, et leur gestion facilitée par des partenariats Ville/associations.

Les propositions insistent aussi sur la nécessité de réduire les îlots de chaleur urbains : végétalisation des façades, toiles d’ombre sur les bancs, transformation des cours en jardins gérant les eaux pluviales à l’échelle des îlots. Ces aménagements doivent être soutenus par une politique municipale volontariste et contraignante si nécessaire.


Construire une ville inclusive et pensée par ses habitant·es

Les projets d’aménagement doivent partir des besoins des habitant·es, à toutes les échelles. Il a été proposé de développer des diagnostics d’usage, de recueillir la parole habitante en amont des projets, et de créer des instances collaboratives à l’échelle des quartiers. Ces projets doivent répondre aux enjeux sociaux, écologiques, de genre, d’âge et de handicap. Une conviction partagée est les critères d’équité doivent guider les investissements publics.


Embellir la ville, pour toutes et tous

Les habitant·es ont exprimé un besoin de beauté dans la ville pour le bien dans la ville. Cela passe par une politique ambitieuse de fresques murales, la transformation des portes de Paris en lieux végétalisés, vivants et agréables. Ces projets d’embellissement doivent être co-construits avec les habitant·es et les écoles, pour que la ville soit à la fois partagée et habitée.


Penser Paris à l’échelle métropolitaine

Enfin, les participant·es ont insisté sur l’importance d’un lien fort entre Paris et sa banlieue. Iels ont soumis l'idée de faire des portes de Paris des lieux d’échange, de développer des jumelages entre arrondissements et villes de banlieue, d’organiser des sorties réciproques, de redistribuer les flux touristiques au-delà de Paris, et d’adapter la fiscalité pour encourager l’hospitalité métropolitaine.


L’atelier Se sentir bien dans la ville a fait émerger une ambition partagée : une ville à taille humaine, hospitalière, respirable, qui redonne à ses habitant·es la liberté d’agir, de se rencontrer et de rêver.


Pour découvrir les propositions construites durant l'atelier : https://t.ly/PaCo_ACP-12

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