3 avril 2024 - Atelier citoyen de proposition "Vivre bien ensemble" (11e)
- Paris Collectif
- 3 avr.
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Dernière mise à jour : il y a 4 jours
Paris Collectif est un mouvement citoyen qui vise à construire avec celles et ceux qui vivent Paris un projet écologique, solidaire et démocratique pour la ville jusqu’aux élections. Dans cette dynamique, une série d’ateliers citoyens a été organisée pour imaginer ensemble des solutions concrètes et innovantes pour transformer Paris. Le dernier atelier, intitulé Vivre bien ensemble, s’est tenu le 3 avril dernier et a rassemblé habitant·e·s, collectifs, bénévoles, travailleur·euse·s sociaux, associations de quartier et citoyen·ne·s engagé·e·s autour d’une question essentielle : comment faire de Paris une ville du lien, de la convivialité et dans laquelle n’importe qui peut trouver sa place ?
Créer des lieux pour se rencontrer et faire ensemble
Les participant·e·s ont exprimé le besoin de lieux accessibles à tou·te·s, propices aux rencontres, aux échanges et à la construction de communs. Certains des participants ont ainsi proposé que chaque quartier dispose d’une maison commune des citoyens, ou encore d’un local mis à disposition par la mairie et géré par les habitant·e·s. “On y organiserait des repas de quartier, des rencontres intergénérationnelles, des ateliers sur la vie locale” lançait l’un d’eux. Des places-villages piétonnes ont aussi été suggérées car perçus comme de nouveaux cœurs de quartier, où l’on pourrait se rassembler, partager, créer. Les participant·e·s ont également proposé la mise à disposition de salles pour les fêtes des voisin·e·s et les événements de la vie quotidienne, afin que la convivialité soit pleinement reconnue comme un besoin essentiel.
Renforcer les solidarités de proximité
Pour lutter contre l’isolement et favoriser l’entraide, les personnes présentes ont proposé la création de Tableaux solidaires dans les halls d’immeuble, où chacun·e pourrait proposer ou demander de l’aide : bricolage, garde, cuisine, etc. Elles ont également appelé à ce que chaque immeuble puisse identifier des habitants relais, formé·e·s aux gestes de premier secours et aux protocoles d’alerte en cas de crise (canicule, inondation, violences…). L’inclusion des personnes en situation de handicap a enfin été largement évoquée, avec des propositions concrètes : renforcer leur visibilité dans l’espace public, accompagner les aidant·e·s, créer des moments de dialogue et de lien.
Encourager la participation citoyenne et démocratiser l’engagement
Les échanges ont mis en lumière la nécessité de rendre les démarches citoyennes plus accessibles. Les participant·e·s ont proposé que des temps soient dégagés pour permettre à chacun·e de s’engager plus facilement dans des actions bénévoles, avec des dispositifs de valorisation. Iels ont aussi imaginé des assemblées citoyennes éphémères, rassemblant des habitant·e·s tiré·e·s au sort pour débattre ensemble d’un sujet local et proposer des solutions concrètes. Des ateliers ont été envisagés pour réfléchir collectivement à la notion de bien commun et à la manière de le faire vivre dans la ville. Pour que toutes les voix soient entendues, les personnes présentes ont proposé la mise en place de médias citoyens dans les quartiers : radios locales, fanzines, podcasts, scènes ouvertes… Ces outils seraient gérés par et pour les habitant·e·s, dans toute leur diversité et dans l’idée que ce qui fait la singularité de chacun·e est à envisager comme une richesse. Un dispositif de micro dans la rue a aussi été proposé, afin de permettre à chacun·e de prendre la parole dans l’espace public, de partager ses idées, ses colères ou ses rêves.
Une ville plus accueillante et apaisée
L’espace public a été pensé comme un lieu à réinvestir collectivement. Les participant·e·s ont souhaité le développement de jardins partagés plus ouverts, avec un roulement d’accès équitable, ainsi qu’une stratégie ambitieuse de végétalisation à l’échelle des quartiers. Iels ont aussi proposé d’élargir les horaires et usages des infrastructures sportives, pour en faire des lieux de rendez-vous, de fêtes et d’activités libres. Enfin, la création d’une police de proximité par arrondissement a été avancée comme une réponse aux situations d’incivilité ou de violence, dans une logique de médiation et de présence humaine plutôt que de répression.
Les propositions issues de cet atelier dessinent les contours d’une ville profondément humaine, où l’on porte son attention à l’autre, où l’on construit collectivement les lieux du vivre-ensemble et où la parole citoyenne a toute sa place. Paris peut devenir cette ville du lien, de la solidarité et de la joie partagée.
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